Métiers

Devenir astronaute : formation, sélection et salaire

Activé 10 septembre 2021 - 7 minutes de lecture
Devenir Astronaute

Travailler dans une mission dans l’espace avec la NASA ou l’ESA comme Thomas Pesquet est un rêve d’enfant. Les navettes spatiales, les étoiles et les explorations de la Voie lactée réveillent votre esprit d’aventurier. La nature de ce métier diffère de ces fantasmes entre un vol de la terre vers une station spatiale, vers Mars ou la lune. En vue du prochain recrutement d’astronautes cette année, il est temps de se pencher sur la question. Se lancer dans la carrière d’astronaute signifie entrer dans une compétition très sélective. L’absence de toute formation caractérise le métier.

En effet, les méthodes de recrutements diffèrent des techniques classiques. Il vous faudra donc essayer au maximum de remplir les critères de sélection pour espérer réussir dans le secteur.

Le métier d’astronaute

Pour un astronaute, effectuer un vol dans l’espace représente l’aboutissement de sa carrière. Les principales agences spatiales recruteurs comme la NASA ou l’ESA appartiennent aux grandes nations. Parmi eux, seules les agences ayant un lanceur peuvent envoyer les astronautes dans l’espace.

La NASA des États-Unis figure dans la liste des principales agences. Pour l’Europe, vous trouverez l’ESA ou l’agence spatiale européenne. Découvrir l’espace à bord d’une navette spatiale reste une occasion rare même pour les astronautes de métier. Dans la préparation de cette sortie, vous accomplirez votre mission selon les directives de votre agence.

Les activités principales d’un astronaute en attente de missions dans l’espace restent diversifiées. Vous devrez entretenir vos connaissances théoriques et pratiques. La condition physique est importante. Votre corps doit supporter et se préparer à toutes les situations possibles. Pour cela, vous suivrez un programme d’entrainement quotidien, un peu comme les militaires. Des stages de survie en nature accompagnent ces exercices.

Vous effectuerez des simulations de vols en apesanteur. Des avions faisant des vols paraboliques serviront à ces entrainements. La simulation de mission figure également dans la liste de vos tâches. Comme ce domaine continue les recherches. Les scientifiques peuvent vous employer pour des expériences. Et pour vous donner une idée, vous pouvez suivre le parcours de l’astronaute français célèbre qui est Thomas Pesquet.

Toujours dans la simulation, vous pratiquerez les sorties extravéhiculaires et exécuterez des manœuvres. Le but est de vous préparer au jour J. Si des missions spatiales sont en cours, votre employeur peut solliciter votre participation.

Des conventions et des rencontres internationales s’organisent pour traiter les sujets liés à l’aéronautique. Votre participation à ces évènements est obligatoire. Des séances d’études sur les effets de l’apesanteur dans la station spatiale internationale font partie de vos missions.

Les critères de sélection

La sélection d’astronautes reste une épreuve difficile. L’ESA lance actuellement un appel aux aspirants astronautes. Cette campagne a commencé le 31 mars et se terminera le 28 mai 2021. L’objectif est de rajeunir les effectifs pour les prochaines missions. En effet, l’âge limite pour une mission spatiale est de 63 ans. L’agence profitera de cette occasion pour recruter plus de femmes.

La procédure comportera six épreuves et examens pour les aspirants. La proclamation des résultats des quatre ou six candidats européens retenus est organisés à une date précise. Vous noterez le nombre de postulants éliminés à ces épreuves. Lors du dernier appel, moins de dix candidats ont réussi sur plus de 8 000 candidats. Cela date de 2008. Parmi les heureux élus, le nom de Thomas Pesquet figure sur la liste. Ce jeune français est un des brillants éléments ayant réussi.

Le physique et la nationalité

Le physique est un élément primordial pour devenir astronaute. Les navettes spatiales encore actives en ce moment sont le Soyouz (Russe) et le Shenzou (Chinois). Ces vaisseaux possèdent un espace exigu. Les mensurations deviennent donc un élément important dans le choix des candidats. Vous devrez mesurer entre 155 cm et 190 cm pour être éligible.

Avec l’arrivée de SpaceX, ce critère peut changer. La santé et votre forme physique entrent également en compte dans les critères. Vous devez avoir un dossier médical irréprochable pour pouvoir postuler. Cette excellence s’applique aussi sur votre condition physique. Vous effectuerez d’ailleurs un entrainement quotidien pour maintenir cette forme.

L’âge est un élément clé. Ce facteur reste non discriminatoire. Mais recruter des personnes jeunes signifie investir sur le long terme. L’ESA voue une préférence pour les candidats de 27 et 37 ans. Cela permet d’envisager une carrière moyenne de 15 ans au sein de l’agence spatiale. Leur calcul prévoit la première année de sélection, au moins une année de formation, et deux missions. Une expédition spatiale peut durer entre 3 à 6 mois.

L’ESA recrute uniquement les ressortissants issus d’un pays membre de l’Union Européenne. Comme la NASA pour les Américains, l’agence valorise les Européens ou Européennes issus des pays suivants :

  • Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, République Tchèque et Suisse.

Les qualifications

Les diplômes et les qualifications complètent la liste des critères. Le métier d’astronaute est un métier technologique et scientifique. Un professionnel doit avoir un physique excellent, mais aussi une tête bien remplie.

Au minimum, vous devez être titulaire d’un master scientifique. Vous pouvez l’obtenir dans le domaine de la science de la vie et de la terre, dans la médecine, dans l’ingénierie, dans les mathématiques, dans l’informatique ou dans les sciences physiques. Un doctorat serait un atout. Les pilotes d’essai expérimentaux ou les ingénieurs d’essais diplômés (minimum Master) ont aussi leurs chances.

Une expérience professionnelle de trois ans minimum est nécessaire. Avoir travaillé dans différents environnements comme un hôpital ou un laboratoire serait préférable. Les scientifiques chercheurs intéressent également l’ESA. Il vous suffit d’avoir au moins un ou des travaux de recherches reconnus.

La maitrise de la langue anglaise est impérative. Le niveau C1 est le minimum requis. La connaissance d’autres langues figure également dans le critère. Le niveau intermédiaire suffit pour cela. Être polyglotte s’avère utile pour travailler dans une coopération internationale. Enfin, le reste concerne votre motivation et votre flexibilité sur les horaires de travail. Le métier inflige une pression au professionnel. Votre employeur évaluera votre résistance face à cela.

Le salaire et les salaires des astronautes

Un astronaute débutant gagnerait un salaire mensuel de 4 500 euros soit 5 400 dollars. Un professionnel confirmé peut percevoir un salaire 6 000 euros par mois soit 7 250 dollars. Un astronaute ayant effectué un voyage spatial peut percevoir un montant de 7 000 euros soit 8 470 dollars. Toutefois, ces salaires ou ces chiffres restent à titre indicatif et dépendent des Etats concernés. Les primes et les indemnités de risques peuvent augmenter votre salaire ou vos salaires en fonction de la nature de vos missions.

Conclusion

Se lancer dans la carrière d’astronaute signifie entrer dans une compétition plus que sélective parmi des milliers de candidats. L’absence de toute formation caractérise le métier. En effet, les méthodes de recrutements diffèrent des techniques classiques et favorisent le milieu scientifique. Il vous faudra donc essayer au maximum de remplir les critères de sélection pour espérer concrétiser votre carrière.

Pascal

Pascal est un conseiller en création d’entreprise. Il accompagne les entrepreneurs dans l’optique de garantir la viabilité de leur projet et le bon développement de leur structure professionnelle. Il analyse la faisabilité de chaque projet de création d’entreprise, aide l’entrepreneur dans le choix du statut juridique et dans celui des partenaires financiers.