Le salaire et les missions d’un greffier

Le greffier est un officier public faisant partie des métiers comme le notaire, l’huissier de justice et le commissaire-priseur. Son métier consiste entre autres à expliquer de manière plus claire et simple la complexité du langage juridique aux justiciables. Un travail à responsabilité, car une erreur de sa part peut entraîner l’arrêt d’une procédure et celui d’une éventuelle poursuite. Découvrez la fiche métier et d’emploi de l’agent greffier de justice.

Les salaires d’un greffier

Le greffier est un fonctionnaire de catégorie B au service de l’État. Il travaille sur appel selon les besoins judiciaires du tribunal. Ainsi, il perçoit un salaire variable selon les offres.  Au début d’exercice de son emploi, le greffier gagne un salaire moyen de 1 500 euros et en fin de carrière, il gagne environ 2 500 euros par mois. Par ailleurs, il bénéficie de diverses indemnités ou primes en fonction du domaine de juridiction où il exerce.

Missions d’un greffier

Le greffier est un technicien de la procédure et assure essentiellement des fonctions d’assistance aux magistrats de toutes les juridictions dont il en fait partie. En effet, il existe 3 types de juridictions : la juridiction civile, la juridiction pénale et la juridiction administrative. Il peut aussi travailler sous l’autorité du greffier en chef ou du greffier en chef-adjoint. Ils font également partie des métiers ou de l’environnement des tribunaux. Le greffier est responsable du respect, et garant de l’authenticité des actes juridiques.  A chaque audience, la présence du greffier est obligatoire et fait prêter serment aux témoins. Il effectue principalement des missions telles que :

• Réception et renseignement du public ;
• Transcrire les demandes des plaignants ;
• Noter les actes et réunir les pièces à conviction ;
• Informer les différentes parties, l’accusation et la défense, des dates d’audience ;
• Rédaction des jugements ;
• Exécution des peines ;
• Authentifier les décisions de justice.

Bien que le greffier puisse développer des compétences d’ordre social, il peut aussi bien occuper des fonctions d’encadrement. En effet, soumis à l’autorité du chef de greffe ou d’un magistrat, le greffier peut être à la tête d’une équipe ou d’un service, adjoint d’un directeur de greffe ou chef de greffe d’une petite structure. Il réalise alors des tâches administratives qui s’attachent à ces fonctions. Par ailleurs, le greffier peut être appelé par le directeur de greffe pour assurer sa suppléance en cas d’absence ou d’empêchement. Il peut également exécuter une fonction d’intérim en cas de vacance de poste de directeur de greffe et en l’absence d’autres greffiers en chef. Le greffier a une grande autonomie dans son travail et ses fonctions changent suivant le lieu d’exercice.

Formation pour devenir greffier

Actuellement, il est possible d’accéder au métier de greffier par voie de concours externe ou interne. L’admission au concours permet la poursuite d’une formation dispensée à l’École Nationale des Greffes. Celle-ci est une formation en alternance de stage en juridiction qui dure 18 mois, pendant laquelle les élèves sont rémunérés d’une somme d’environ 1 500 € par mois. On constate notamment 10 % de réussite et 86 % des lauréats sont des femmes.

Le concours externe est ouvert aux titulaires du Bac, avec option en droit ou d’un titre équivalent. La profession accueille de plus en plus des candidats possédant un diplôme de bac +3 en :

• DUT carrières juridiques
• DEUST assistant juridique
• Licence de droit
• Licence professionnelle en droit, en gestion ou en économie

Tandis que le concours interne est accessible aux fonctionnaires ayant effectué 3 années au service de l’Etat. Sur une titularisation et une affectation, les débouchés sont nombreux. En effet, en fonction de son rang de sorties de l’école, l’élève peut envisager d’occuper différents postes et de différentes juridictions. Pour se qualifier au poste de greffier en chef, le concours externe est proposé aux titulaires de Bac +3 ou d’un diplôme équivalent et le concours interne est proposé aux fonctionnaires ayant déjà effectué 4 années au service de l’État.

L’objectif général  de la formation est de renforcer les capacités et les compétences des agents greffiers de l’ordre judiciaire pour un meilleur rendement au sein de leurs services d’affectation. Cela permet aussi une meilleure qualité de services rendus aux justiciables. À la fin de la formation, les nouveaux fonctionnaires  seront capables de :

• Déterminer ses activités principales pour un meilleur résultat au sein de leurs services d’affectation et une meilleure qualité de service rendu aux justiciables ;
• Résoudre tous types de problèmes rencontrés au quotidien pour le bon déroulement des séries d’activités.
• Identifier les démarches existantes, à travers l’échange d’expérience, et les pratiquer avec efficacité.

Lieu et condition de travail

Au quotidien, le greffier exerce auprès des magistrats. Ils partagent souvent les mêmes locaux et parfois le même bureau. Sa présence est obligatoire dans toutes les juridictions, judiciaires et administratives, ainsi que dans les maisons de la justice et du droit.

Le greffier peut être amené à exercer au sein d’un conseil des prud’hommes. Il assiste le juge à régler des conflits entre salariés et employeurs. Au tribunal de grande instance, il peut gérer les affaires familiales telles que l’adoption, les divorces, l’héritage… Au cours d’une audience, il doit porter une robe noire, comme les magistrats et les avocats.

Les compétences pour devenir greffier

Le greffier doit avoir des savoirs et compétences techniques, gestionnaires et sociales. D’une manière générale, il doit avoir :

• Connaissance et maîtrise des procédures.
• Connaissance et maîtrise des démarches, méthodes et outils de mise en relation.
• A l’aise pour optimiser les processus de production des services de justice
• Compétence dans la gestion et l’administration
• Connaissance en informatique
• Aisance rédactionnelle

Qualités d’un greffier

En contact au quotidien avec des magistrats, des avocats, ainsi qu’aux justiciables, le greffier doit avoir une qualité relationnelle. Être garant de la procédure demande de montrer beaucoup de rigueur sur le plan juridique. Le vocabulaire judiciaire est parfois complexe et difficile à comprendre au public, du coup, il faut se montrer patient et être à l’écoute afin de donner une explication simple du droit et les procédures. Le greffier est le premier interlocuteur que rencontre le justiciable en entrant dans la juridiction. Ainsi, il doit tenir une discrétion totale. Les compétences techniques et gestionnaires du greffier requièrent aussi le sens de l’organisation.

Évolution de carrière

Une fois qualifié par l’École Nationale des Greffes, le greffier exerce son métier au sein d’une juridiction pendant au moins 4 ans pour évoluer vers la fonction de greffier en chef. Pour ce faire, il doit passer le concours interne de catégorie A de la fonction publique, à condition d’avoir un niveau bac +3 en droit ou un diplôme équivalent. Les greffiers en chef occupent quant à eux, des fonctions de direction, d’encadrement et de gestion : gestion du personnel de greffe, logistique et gestion budgétaire.

Récemment, certaines spécialités ont étés introduites en formation initiale et en formation continue : communication et technologie, direction et administration, droit et procédures, enseignement professionnel. Elles peuvent conduire les greffiers vers des fonctions plus spécifiques et plus techniques : maître de conférences à l’ENG, formateur régional, délégué à la formation informatique ou à la gestion budgétaire.

Par ailleurs, l’informatisation des services constitue aussi une autre grande évolution du métier de greffe. Par la formation continue, le greffier peut envisager d’exercer le métier de magistrat en effectuant le concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENG) pour ensuite se lancer dans une nouvelle période de formation.