Orientation ou reconversion professionnelle : comment devenir orthophoniste ?
Si vous avez la passion d’aider les autres personnes, choisir le métier d’orthophoniste pour votre orientation professionnelle peut être une excellente idée. Ou si vous projetez de changer d’emploi, il peut également vous convenir. Vous allez découvrir la formation pour devenir orthophoniste dans cet article.
Les troubles du langage sont source de bien de difficultés chez sa victime. Elles compliquent la communication humaine et défavorisent la confiance en soi. Elles peuvent se manifester tant chez les jeunes enfants que chez les adultes. Cependant, grâce au travail des orthophonistes, ces troubles du langage peuvent être corrigés. Ce métier est très important dans le secteur du paramédical. Les orthophonistes sont des professionnels praticiens habilités à traiter tous les troubles liés au langage oral ou écrit, à la parole et à la voix. Pour en devenir un, il faut réaliser une formation spécialisée en orthophonie. Quel est le contenu de cette formation ? Comment y accéder ? Les réponses à ces questions dans cet article.
Table des matières
L’accès à la formation et l’école pour être orthophoniste
Pour pouvoir exercer le métier d’orthophoniste, il faut impérativement obtenir un certificat de capacité d’orthophoniste, également dénommé CCO. Il s’agit d’un diplôme d’État de niveau Master qui se prépare pendant 5 années auprès d’une école d’orthophonistes. L’accès à cette formation est soumis au respect de certaines conditions, qui se réfèrent à l’éligibilité, à la passation du concours et aux critères de sélection de candidatures.
Les conditions d’admission aux écoles d’orthophonie
Pour pouvoir postuler à la formation d’orthophoniste, il faut rassembler les conditions préliminaires suivantes :
- Être âgé d’au moins 17 ans au 31 décembre de l’année du concours d’admission.
- Être titulaire d’un baccalauréat en section littéraire ou scientifique de préférence. Néanmoins, tous les types de bacs sont acceptables.
- Si la deuxième condition échoue, il faut être titulaire d’une équivalence au baccalauréat, telle que l’attestation de succès à un Examen Spécial d’Entrée dans les Universités (ESEU), le Diplôme d’Accès aux Études (DAEU) ou les titres étrangers similaires à l’accomplissement des années de lycée.
- Avoir passé le concours d’entrée.
Il est à remarquer que les élèves en classe de terminale peuvent se présenter au concours d’entrée, même s’ils n’ont pas encore obtenu leur bac. Toutefois, ils ne pourront débuter la formation qu’après avoir passé concrètement leur bac. Le titre « bachelier » est essentiel pour l’entrée en formation d’orthophoniste. Ainsi, si l’élève a réussi les épreuves d’évaluation d’aptitude, mais qu’il a échoué à son bac, il doit également refaire son examen d’entrée.
La préparation des concours d’entrée
Il faut savoir que le concours d’entrée en formation d’orthophonie est très sélectif. Des quotas de place sont institués chaque année, en fonction du département et de la région. C’est la raison pour laquelle des cours de prépa sont proposés par de nombreux établissements. Ils permettent d’augmenter considérablement les chances de réussite au concours. L’inscription du concours coûte environ 80 €. Les cours de prépa sont indispensables pour bien investir cette somme.
Si vous voulez intégrer les grandes écoles en orthophonie, telles que le Département d’orthophonie Pitié-Salpêtrière de Paris, il est plus judicieux de faire une préparation au concours. En plus, elle peut se réaliser à distance grâce au Centre national d’enseignement ou CNED. Des concours blancs sont proposés par ce centre et ont pour objectif de simuler les véritables concours. Ainsi, le déroulement du concours ne vous sera plus inconnu. Par ailleurs, vous pouvez consulter la réponse de votre examen blanc en ligne : vous n’avez qu’à copier le lien que le centre vous a donné. Vous pouvez également télécharger le fichier de réponse grâce à adobe stock. Une boite à outils est spécialement prévue à cet effet.
Les épreuves d’évaluation d’aptitude
Le concours d’entrée aux écoles d’orthophonistes est composé de 4 épreuves, dont :
- Deux épreuves écrites d’admissibilité: une en maîtrise de langue, de la grammaire et de l’orthographe, et une autre en culture générale, impliquant les connaissances en biologie. Chaque épreuve est à terminer pendant une durée maximum d’une heure. Elle peut prendre la forme des questionnaires à choix multiple ou des notes de synthèses. Tous candidats qui obtiennent une note supérieure ou égale à 10/20 auront officiellement réussi le concours.
- Deux épreuves d’admission: une en dictée de 30 minutes et une autre en orale de 14 minutes. Cette dernière épreuve comptera pour le tiers des épreuves d’admission. Elle sera notée sur 20, mais dispose d’un coefficient 3. Dans cette partie du concours, la composition du jury dépendra de l’école choisie par le candidat. Les deux experts peuvent être deux orthophonistes, un orthophoniste et un psychologue, de deux formateurs ou d’un psychologue et d’un ORL.
Le candidat qui a réussi à passer ces deux catégories d’examens peut débuter la formation en orthophonie, à condition qu’il ait son bac.
Les résultats de l’examen sont accessibles via Internet. Le centre de correction peut vous alerter quand les résultats sont disponibles. Les liens à copier sont disponibles dans ses messages.
Les écoles accessibles
Il existe près d’une vingtaine d’écoles spécialisées en orthophonie en France. Le cursus peut être dispensé au sein des Unités de Formation et de Recherche (UFR) ou à l’Université. Les écoles sont réparties dans 18 villes, telles qu’à Amiens, à Besançon, à Bordeaux, à Caen, à Lille, à Limoges, à Lyon, au Marseille, à Montpellier, à Nantes, à Nice, à Paris, à Poitiers, à Rouen, à Strasbourg, à Toulouse, à Tours ou à Vandœuvre-lès-Nancy.
Le contenu de la formation d’orthophoniste
Quel que soit l’endroit où la formation est dispensée, le cursus des études supérieures en orthophonie reste le même dans tous les établissements. Il est découpé de la même manière et contient les mêmes cours. Le cursus possède les mêmes objectifs à travers le territoire français.
La décomposition de la formation
La formation en orthophonie comprend 5198 heures, dont 3158 heures de cours théoriques et 2040 heures de stages pratiques en entreprise. Ces heures de cours et de stage sont reparties entre 10 semestres. Ainsi, les 5 années d’études en orthophonie sont découpées en deux cycles interdépendants :
- Un premier cycle de six semestres qui permet d’obtenir un diplôme de niveau licence. Au bout de la troisième année, l’étudiant devrait obtenir les 180 ECTS (crédits européens).
- Un second cycle de quatre semestres qui accomplit l’orientation ou la reconversion professionnelle en orthophoniste. Il équivaut à 120 ECTS.
La validation du Certificat de capacité en orthophoniste par l’Agence Régionale de Santé (ex-DRASS) dépendra de l’accomplissement de ses 5 années (10 semestres) et de l’acquisition des 300 crédits européens. Une fois ce diplôme de master obtenu, le nouveau diplômé en orthophonie peut même continuer ses études jusqu’au doctorat.
Le contenu du cursus universitaire
Pour devenir un orthophoniste en bonne et due forme, les étudiants doivent se présenter à chaque matière et cours présentés par les écoles. Les cours théoriques de la formation traitent des connaissances fondamentales à avoir dans le travail d’orthophoniste. La première année, le cursus est plutôt généraliste. Le niveau de l’approfondissement évolue avec les années. Les matières à étudier concernent alors :
- L’anatomie et la physiologie des systèmes auditifs et nerveux.
- Les audioprothèses.
- L’autisme.
- Le bégaiement.
- La dyslexie.
- Les pathologies laryngées.
- La pédagogie.
- La pharmacologie.
- La phonation.
- La psychiatrie de l’adulte et la pédopsychiatrie.
- La psychologie.
- La psycholinguistique.
- La neurologie
- La surdité.
- Les techniques de rééducation orthophonique.
- La traumatologie et les pathologies de la communication.
- La trisomie.
- Les différents troubles du développement, de la parole et de l’articulation, du langage écrit et orale, ainsi que du mouvement.
Ces différents cours sont complétés par des unités d’études (UE) optionnelles obligatoires. En ce qui concerne les stages pratiques, il en existe trois types que les étudiants doivent réaliser :
- Les stages de découvertes les premiers 4 semestres.
- Le stage de sensibilisation du 7ème semestre.
- Les stages d’observation professionnelle et clinique de licence (5ème semestre) et de master (10ème semestre).
Les objectifs de la formation
Les objectifs de la formation d’orthophonie sont simples : permettre aux futurs orthophonistes d’acquérir les compétences nécessaires à la réalisation de leur emploi. Comme leurs missions consistent à prévenir, à dépister et à corriger les troubles du langage, de la voix et de la parole, les orthophonistes se doivent de savoir diagnostiquer un problème dyslexique, savoir élaborer une stratégie thérapeutique adaptée à chaque patient, savoir concevoir et conduire une séance d’orthophonie et savoir travailler en collaboration avec d’autres professionnels. En tant qu’auxiliaire médical, ils ne peuvent intervenir que sur la prescription médicale d’un médecin d’Etat.
Les qualités requises pour réaliser le travail d’orthophoniste.
Si vous voulez savoir si le métier d’orthophoniste pourrait convenir à votre reconversion professionnelle, voici quelques indices du bilan des compétences. Si vous disposez des qualités mentionnées ci-dessous, vous pouvez être sûr de votre orientation ou reconversion.
- Avoir une aisance relationnelle.
- Aimer le contact avec les enfants.
- Etre vigoureux : le métier d’orthophoniste peut prendre un énorme temps. Les heures de travail par semaines peuvent facilement dépasser les 51 heures.
- Avoir de fortes capacités d’adaptation.
- Avoir la volonté d’aider les autres.
- Avoir de larges connaissances médicales et maîtriser parfaitement le secteur de l’orthophonie.
Si vous pensez posséder ses atouts essentiels, le métier d’orthophoniste est peut-être fait pour vous.