Quels types de réseaux enterrés sont matérialisés lors d’un marquage-piquetage ?

Avant de commencer tout travail de construction ou de rénovation sur un site, il est indispensable de vérifier la présence ou non de réseaux enterrés. Pour ce faire, un professionnel doit procéder à un marquage-piquetage. Les types de réseaux enterrés qui peuvent être identifiés lors de cette opération varient en fonction de divers facteurs. Découvrez ici ceux qui sont matérialisés lors d’un marquage-piquetage.

Qu’est-ce qu’un réseau enterré ?

Un réseau enterré est un ensemble de canalisations, de conduits ou de câbles qui sont enterrés dans le sol. Ils assurent le transport de différents fluides ou énergies tels que l’eau, le gaz, l’électricité. Situés en profondeur, ils sont invisibles à l’œil nu. C’est d’ailleurs l’une des principales raisons pour lesquelles il est essentiel de les localiser et de les identifier avant tout travail sur un terrain.

Les réseaux enterrés sont indispensables à la vie quotidienne. Ils servent de canaux pour l’irrigation des terres agricoles et la production d’énergie géothermique. Ils sont constitués en général de matériaux, tels que les tuyaux en acier, en fonte, en PVC, en cuivre ou en polyéthylène.

Ils peuvent être aussi composés de câbles en cuivre, en aluminium et en fibre optique. En ce qui concerne les facteurs qui peuvent augmenter les risques de détérioration de ces installations souterraines, nous pouvons citer les travaux de construction, l’érosion du sol, les phénomènes naturels et le vieillissement des matériaux.

Quand les réseaux enterrés sont endommagés, les conséquences peuvent être graves et très dangereuses. La sécurité des personnes et des biens est menacée. On peut assister à des coupures d’eau, de gaz ou d’électricité, des fuites, des incendies et même des explosions. Pour prévenir ces types de situations, le marquage-piquetage est un procédé indispensable.

C’est le moyen d’anticiper ces éventuels dommages qui pourraient survenir pendant les travaux. Les réseaux électriques, d’eau potable, d’assainissement, de gaz et de télécommunications sont les plus identifiés lors de cette opération. Ils ont chacun des caractéristiques spécifiques. Leur identification et leur manipulation nécessitent des compétences ainsi que des connaissances techniques particulières.

En quoi consiste le processus de marquage-piquetage ?

Le processus du marquage-piquetage se déroule en de nombreuses étapes. Au début du procédé, les professionnels effectuent une recherche documentaire pour obtenir toutes les informations disponibles sur la zone concernée. Cela peut inclure des plans, des dessins, des données historiques et des informations sur les différents fournisseurs de services.

L’étape suivante de la réalisation d’un marquage-piquetage consiste à inspecter le site et ses périmètres afin de détecter la présence d’un quelconque réseau enterré. À cet effet, les plaques d’égout, les conduites d’eau et les bornes incendie sont en général des signes de leur existence.

Cela est suivi d’une enquête de terrain pour localiser les réseaux enterrés de manière plus précise. Pour ce faire, les professionnels du marquage-piquetage utilisent des équipements spéciaux. Ils se servent des détecteurs de métaux, des appareils à ultrasons et des radars de pénétration dans le sol. Ces outils leur permettent de déterminer la profondeur et l’emplacement exact des réseaux enterrés.

Quand ils sont localisés et identifiés, ils sont marqués à la surface du sol à l’aide d’une bombe de couleurs, de piquets ou de drapeaux. La matérialisation est faite de manière claire, visible et compréhensible pour tous les travailleurs du site.

Le marquage-piquetage ne doit pas être effectué uniquement pour les grands projets de construction. Même les travaux de petite envergure peuvent causer des dommages importants aux réseaux enterrés.

Quels types de réseaux enterrés sont marqués lors d’un marquage-piquetage ?

Lors du processus de marquage-piquetage, les différents types de réseaux enterrés qui sont matérialisés peuvent être classés en deux grandes catégories : les réseaux publics et les réseaux privés. Les premiers regroupent l’ensemble des installations appartenant aux organismes publics tels que les collectivités territoriales, les entreprises de distribution d’eau, d’électricité, de gaz et les opérateurs de télécommunications.

En général, ils sont les plus importants et les plus complexes à localiser. Ils sont enfouis à différentes profondeurs sous la surface du sol et peuvent être faits en différents matériaux, dont le métal, le plastique et la céramique. Les réseaux publics peuvent être reliés à des équipements tels que des transformateurs, des postes de livraison, des chambres de vannes ou de régulation. Ils nécessitent des compétences spécifiques pour leur manipulation comme des connaissances en matière de sécurité et de réglementation gouvernementales.

Les réseaux enterrés privés, quant à eux, regroupent l’ensemble des installations appartenant à des particuliers ou à des entreprises privées. Ils peuvent être reliés à des équipements comme les chaudières, les groupes électrogènes, les cuves de stockage ou les climatiseurs.

Qu’ils soient publics ou privés, le marquage-piquetage de ces réseaux enterrés est parfois soumis à des réglementations spécifiques. C’est par exemple le cas des réseaux électriques haute tension qui font l’objet de règles strictes en matière de sécurité. De même, le marquage des réseaux de gaz nécessite une attention particulière en raison des risques d’explosion.

En fonction de la nature des réseaux, différentes couleurs de marquage sont utilisées. Le bleu désigne l’eau, le rouge fait référence à l’électricité et le jaune indique le gaz. Quant à la télécommunication, il est matérialisé par l’orange. Ces couleurs sont définies par des normes et des codes couleur précis pour éviter toute confusion lors du marquage.

Comment est déterminé l’emplacement d’un réseau enterré pendant le processus ?

En fonction de leur nature et de leur profondeur, différentes méthodes sont employées pour connaître l’emplacement précis des réseaux enterrés. La détection par électromagnétisme est l’une des techniques les plus courantes pour localiser ceux qui jouent le rôle de conducteur.

Il s’agit des câbles électriques, des canalisations métalliques ou des armatures en acier. Cette technique de détection consiste à utiliser un émetteur-récepteur électromagnétique qui émet un signal électrique dans le sol. Celui-ci est ensuite capté par le récepteur pour déterminer la présence et l’emplacement du réseau enterré.

Pour les réseaux non conducteurs tels que les canalisations en PVC, les professionnels emploient la méthode de détection acoustique. Elle permet de définir l’emplacement grâce à l’émission d’une onde sonore dans le sol à l’aide d’un appareil spécifique. Le marquage est ensuite mesuré en suivant les échos réfléchis par la canalisation.

Une autre technique est la radiodétection. Elle sert à localiser tous les types de réseaux, qu’ils soient conducteurs ou non. Elle repose sur l’utilisation d’un appareil qui émet un signal radiofréquence dans le sol capté par un récepteur placé à la surface.

En ce qui concerne les réseaux peu profonds tels que ceux de l’assainissement ou de l’arrosage, c’est la technique des sondages manuels qui est utilisée fréquemment. Elle consiste à utiliser une tige de métal pour sonder le sol et détecter la présence de canalisations ou de tuyaux.

La détermination de l’emplacement exact des réseaux enterrés est un élément crucial dans le processus de marquage-piquetage. Une seule erreur de localisation peut entraîner des dommages considérables et des risques d’accident graves. Il est donc essentiel que l’entreprise de marquage-piquetage ait les compétences requises et les équipements adéquats pour garantir la fiabilité des informations transmises.

Combien devez-vous compter pour cette prestation obligatoire ?

Le coût du marquage-piquetage peut varier en fonction de plusieurs facteurs, dont la zone géographique, la taille du terrain à marquer et le nombre de réseaux enterrés à identifier. Certaines entreprises spécialisées facturent selon le nombre de mètres linéaires à matérialiser. D’autres professionnels préfèrent la facturation journalière. Le prix moyen par mètre linéaire peut être compris entre 3 et 15 euros. En revanche, le coût des services quotidiens varie entre 900 et 1200 euros.

Le prix est susceptible d’augmenter si des techniques de détection supplémentaires doivent être utilisées pour localiser certains réseaux enterrés. Le coût total du marquage-piquetage peut également varier en fonction de la précision de localisation souhaitée. Il existe trois niveaux de précision, à savoir, les classes A, B et C. Il est aussi possible que ces frais soient inclus dans le devis global de construction si l’entreprise choisie propose également des services de marquage-piquetage.