Commerce alimentaire : que doit contenir les étiquettes de vos produits ?

L’étiquetage des denrées alimentaires mises sur le marché est une obligation. Cela permet de fournir d’importantes informations sur les produits. L’étiquetage est encadré par des règles. De nombreux facteurs influencent les mentions à afficher sur une étiquette. Si vous tenez un commerce alimentaire, découvrez les éléments que doivent contenir les étiquettes de vos produits.

Les règles concernant l’étiquetage de produits alimentaires préemballés

Dans le cadre de l’étiquetage, les denrées alimentaires se classent en deux catégories. Nous avons d’une part les produits préemballés et de l’autre, les produits non préemballés. Lorsqu’il s’agit de denrées préemballées (mises sur le marché en étant conditionnées dans un emballage), il y a deux principales règles à suivre. L’étiquette alimentaire doit comporter des mentions qui informent, de façon objective, les consommateurs. Ces informations doivent être écrites au moins en français. Par ailleurs, l’étiquette ne doit pas contenir des informations susceptibles d’induire les acheteurs en erreur. Elle doit être précise et loyale. Plus précisément, l’étiquette doit renseigner :

• la dénomination de vente qui présente le produit,
• la liste des ingrédients par ordre d’importance pondérale décroissante, y compris les allergènes,
• la quantité nette en volume pour les produits liquides et en masse pour les autres types de produits,
• la quantité des ingrédients cités dans la dénomination de vente ou mis en exergue sur l’étiquette,
• la déclaration nutritionnelle qui permet aux consommateurs de connaître la valeur nutritive des ingrédients,
• la date limite à laquelle le produit doit être consommé,
• le mode d’emploi ou les conditions de conservation spécifiques,
• l’identification de l’opérateur qui assure la commercialisation du produit,
• le numéro de lot du fabricant…

Il faut souligner que les mentions obligatoires peuvent varier en fonction de la nature des denrées alimentaires. Par exemple, l’étiquette d’une boisson contenant au moins 1,2 % d’alcool en volume doit contenir le titre alcoométrique volumique exact. Lorsqu’il s’agit de viandes préemballées de porc, de caprin, d’ovin ou de volaille, l’étiquette alimentaire doit renseigner les lieux d’élevage et d’abattage. En ce qui concerne la viande bovine, il est obligatoire d’afficher, en plus de ces deux mentions, le lieu de naissance de l’animal. Lorsque la mention de l’origine est faite à propos d’un produit, cela signifie que les lieux de naissance, d’élevage et d’abattage se trouvent dans le même pays.

De plus, des mentions ou expressions réglementées sont à apposer sur l’étiquette selon le type de produit dont il s’agit. C’est notamment le cas pour les certifications de qualité. La réglementation autorise les entreprises commerciales à employer des mentions en vue du marketing. En faisant appel à une société spécialisée, communiquez avec l’étiquette alimentaire dans le respect des normes tout en informant les consommateurs sur les produits. Les experts en étiquetage de denrées alimentaires sauront vous proposer des solutions adaptées à l’environnement du produit concerné (gras ou non, chaud ou froid, sec ou humide…).

Les règles d’étiquetage de produits alimentaires non préemballés

Les denrées alimentaires non préemballées (non conditionnées avant la vente) sont également soumises à des règles d’étiquetage alimentaire. Il s’agit généralement de fruits, de légumes, de pâtisserie, de pain… Vous devez disposer à proximité de ces produits, un écriteau ou une petite affiche qui renseigne :

• la dénomination de vente,
• l’état physique du produit,
• la présence d’allergènes si tel est le cas…

Pour rappel, une quinzaine de substances et produits sont reconnus comme de potentielles sources d’allergies. Il y a entre autres les œufs, le gluten, les fruits à coque, le soja, les crustacés, etc. Si vous commercialisez des produits contenant de tels ingrédients, veillez à mettre en évidence la mention des allergènes sur l’écriteau de renseignement. Par ailleurs, les règles qui s’appliquent pour l’étiquetage alimentaire de viandes préemballées sont valables pour les viandes qui ne sont pas préemballées.

Les mentions facultatives à faire apparaître sur une étiquette et celles interdites

En dehors des mentions obligatoires évoquées, d’autres peuvent être affichées sur l’étiquette d’une denrée alimentaire. Vous pouvez faire apparaître sur l’emballage, les labels qui témoignent de la qualité/nature de votre produit sous certains aspects. Vous pouvez ainsi relever le caractère sain de votre denrée alimentaire en précisant sur l’étiquetage qu’elle a été labellisée « Agriculture biologique », le cas échéant. Vous pouvez aussi indiquer l’origine d’une boisson en précisant son appellation d’origine protégée ou appellation d’origine contrôlée.

Il y a aussi le Label rouge, une mention qui met l’accent sur la qualité supérieure des produits concernés. Une autre mention facultative que vous pouvez faire apparaître sur une étiquette alimentaire est le code-barres. Cela constitue un outil non négligeable de gestion des stocks de marchandises. La plupart du temps, les enseignes de la grande distribution demandent aux producteurs et distributeurs de conférer des codes-barres à leurs produits. De plus, vous avez la possibilité de faire apparaître le Nutri-Score sur l’emballage de vos denrées. Cette mention se présente sous la forme d’un logo indiquant la valeur nutritionnelle d’un produit suivant une échelle de 5 couleurs.

Ces dernières sont associées à des lettres qui vont de A à E. Comme nous l’avons mentionné, l’étiquetage alimentaire offre des possibilités de marketing aux entreprises. Vous pouvez valoriser vos produits en optimisant leur présentation. Il existe diverses techniques permettant d’obtenir des étiquettes d’aspect doré, pelliculé, gaufré, etc. Vous pouvez miser sur les couleurs pour attirer l’attention du consommateur sur des mentions spécifiques.

Le plus souvent, les étiquettes sont créées en fonction de la nature et de la gamme des produits. L’emballage d’un produit alimentaire ne doit contenir aucune mention pouvant créer de l’ambiguïté ou induire le consommateur en erreur. Toute information de l’ordre de la publicité mensongère est à éviter absolument. De façon précise, il est interdit d’utiliser des mentions comme « 100 % naturel », « miel toutes fleurs », etc. Dans le même ordre d’idées, une omission susceptible de tromper le consommateur est interdite. Ce serait le cas si la mention relative aux allergènes n’est pas présente alors que le produit en contient.

Les différents types d’étiquettes alimentaires et leurs fonctions

Il existe une large variété d’étiquettes destinées à l’emballage des produits alimentaires. Il y a notamment les étiquettes de sécurité. Comme leur nom l’indique, elles ont pour fonction de sécuriser les denrées en luttant contre la falsification. Elles se décomposent, provoquent la déchirure du carton ou y laissent une marque en cas de tentative d’ouverture. Elles sont utiles pour répondre à des normes spécifiques. Avec ce type d’étiquettes, vous pouvez garantir aux clients que les produits sont propres à la consommation. Vous pouvez aussi protéger votre marque contre les fraudeurs. Il y a également les étiquettes multicouches qui conviennent aux produits alimentaires occupant une petite surface.

Le consommateur a la possibilité de décoller la couche supérieure afin de découvrir en détail certaines mentions. Ce type d’étiquettes a l’avantage d’être peu coûteux tout en permettant de délivrer toutes les informations obligatoires requises. Une autre catégorie d’étiquettes dédiées aux denrées alimentaires s’adresse aux plats cuisinés. Ces étiquettes, dites de « fermeture », peuvent être décollées et collées à nouveau assez facilement, de manière à garder l’emballage fermé. Pour leur part, les étiquettes invisibles sont indiquées pour les emballages transparents. Elles sont ultra transparentes et n’empêchent pas le consommateur de voir le produit alimentaire.

Ce type d’étiquette confère un aspect esthétique à l’emballage et à son contenu. À l’opposé, il y a des étiquettes opaques. Leur fonction est de voiler des informations indésirables telles que les informations caduques, prix, code-barres… Ce type d’étiquettes peut aussi servir à cacher une partie du contenu d’un emballage transparent. Dans l’industrie de l’étiquetage alimentaire, les enjeux environnementaux sont pris en compte. Ainsi, nous retrouvons des étiquettes recyclables et lavables, conçues en matière plastique, qui peuvent être combinées à des films et à des frontaux en papier. Pour finir, il y a les étiquettes compressibles et conformables. Elles prennent aisément des formes arrondies. Elles s’adaptent ainsi aux contraintes de flexibilité d’un contenu donné.