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Dotations aux amortissements prévisionnelles : utilité et estimation

Activé 25 août 2021 - 6 minutes de lecture
Amortissement

La création d’une entreprise nécessite un investissement de départ. Durant l’élaboration de votre projet, vous aurez à établir un business plan. La constitution de ce document exigera la réalisation des chiffres prévisionnelles. Les dotations aux amortissements prévisionnelles figurent parmi les informations requises.

Les investissements de type immobilisations

En raison de leur nature, les investissements de type immobilisations doivent être classés dans une catégorie à part entière. Les immobilisations sont des biens servant votre projet sur une durée de plus de 12 mois. Ces investissements serviront dans l’exploitation de l’activité du projet.

Les immobilisations à mentionner dans le prévisionnel, plus précisément dans le bilan prévisionnel, sont :

  • Les immobilisations corporelles,
  • Les immobilisations incorporelles,
  • Les immobilisations financières.

Les immobilisations corporelles

Cela concerne un avoir de nature physique utilisable pour au moins un exercice comptable. Votre projet peut les exploiter pour produire. Ils peuvent également servir dans la fourniture de biens ou de services. Vous pouvez louer ces biens à des tiers ou les conserver pour une gestion interne.

Parmi les immobilisations corporelles, vous pouvez trouver :

  • Les terrains,
  • Les constructions,
  • Les agencements et installations générales,
  • Les outillages,
  • Les matériels,
  • Les véhicules,
  • Le mobilier,
  • Les équipements informatiques.

Les immobilisations incorporelles

Une immobilisation incorporelle est un bien immatériel et non monétaire. Les éléments suivants se classent dans cette catégorie :

  • Les frais d’établissements comme les dépenses pour la création de l’entreprise.
  • Les frais de recherche et de développement,
  • Les brevets,
  • Les licences,
  • Les marques et les droits équivalents,
  • Les logiciels,
  • Les sites Internet,
  • Les fonds de commerce,
  • Le droit au bail.

Les immobilisations financières

Les investissements engagés dans la création de votre entreprise peuvent prendre forme d’actifs monétaires. Les principales immobilisations financières sont :

  • Les titres de participation et les hypothétiques créances rattachées,
  • Les titres immobilisés,
  • Les prêts accordés par l’entreprise,
  • Les dépôts de garantie,
  • Les cautionnements.

La différence entre les immobilisations amortissables et non amortissables

Dans la catégorie des investissements, il existe des immobilisations amortissables et des immobilisations non amortissables.

En premier lieu, il est préférable d’effectuer l’inventaire des investissements immobilisables prévus. Cela concerne tous les avoirs ayant une valeur unitaire de plus de 500 euros hors taxes. Vous pourrez ensuite procéder à la différenciation entre les immobilisations amortissables et non amortissables.

Les biens amortissables sont les suivants :

  • Les fonds de commerce,
  • Les constructions,
  • Les installations générales,
  • Les agencements,
  • Les matériels et outillages industriels,
  • Les matériels de transport,
  • Les matériels de bureau et informatique,
  • Le mobilier,
  • Les brevets d’invention,
  • Les licences,
  • Les logiciels et sites Internet, mais sous conditions.

Les immobilisations non amortissables sont :

  • Les titres de participations comme les parts sociales, les actions, etc.
  • Les terrains,
  • Les œuvres d’art.

Ces derniers figureront uniquement dans les actifs lors du bilan prévisionnel. Le business plan prévoira les mesures concernant les immobilisations amortissables.

La durée d’exploitation des immobilisations amortissables

La durée de l’amortissement d’une immobilisation s’étale sur une période bien précise. Il s’agit de la durée d’utilisation du bien. Cela est applicable sauf pour les biens d’une valeur de moins de 500 €. Les immobilisations perdent donc une valeur en raison de son usage, du temps, ou de son obsolescence du point de vue technique.

Chaque bien possède une durée d’usage prévue par la fiscalité. Cela vous servira à calculer l’amortissement du patrimoine. Voici une estimation de la durée d’amortissement selon le type de bien :

  • Matériel : entre 6 et 10 ans,
  • Outillage : entre 5 et 10 ans,
  • Matériel de transport : entre 4 et 5 ans,
  • Mobilier : 10 ans,
  • Matériel informatique : 3 ans,
  • Brevets : 5 ans,
  • Logiciels : 3 ans.

L’estimation des dotations aux amortissements prévisionnelles

Avant d’estimer la valeur des amortissements, vous devrez connaitre les points suivants sur une immobilisation :

  • Sa valeur brute du bien ou le prix d’acquisition hors taxes.
  • L’amortissement du bien ou le montant cumulé des amortissements appliqués sur celui-ci.
  • Sa valeur nette comptable (VNC) du bien.

Un bien amorti aura une valeur nette comptable nulle (ou zéro). Le montant d’un amortissement sera impérativement inférieur à la valeur brute de l’objet acquis.

Le calcul des dotations aux amortissements a un caractère obligatoire. Sa constatation s’effectuera à la clôture de chaque exercice comptable. Vous effectuerez également ce calcul pour chaque bien listé dans les immobilisations. Cela vous permettra d’établir correctement ces informations dans le prévisionnel de votre projet.

Il existe différentes méthodes pour évaluer l’amortissement d’un bien. Parmi les exemples, vous trouverez l’amortissement dégressif, l’amortissement variable, ou encore l’amortissement linéaire. Ce dernier est une technique simple pour calculer le montant de la perte de valeur.

L’amortissement linéaire réparti en fractions égales sur la durée d’amortissement prévue par la fiscalité. Pour le calcul, vous utiliserez la formule suivante :

Dotation aux amortissements = valeur d’origine * (1/durée d’amortissement prévu en années).

L’utilité des dotations aux amortissements prévisionnelles

Les dotations aux amortissements prévisionnelles présentent deux principales utilités pour un projet :

  • Vous devrez calculer ces données pour le résultat d’exploitation du compte de résultat prévisionnel. Cela s’applique sur la fraction des amortissements de l’exercice concernée.
  • Ces renseignements sont également utiles pour le bilan prévisionnel. Il s’agit de la diminution de la valeur de l’actif brute.

Vous mentionnerez ces informations dans le plan de financement prévisionnel et le budget de trésorerie de votre business plan. Le calcul des dotations aux amortissements exclut toutes conséquences sur la trésorerie. En effet, le décaissement est effectif uniquement lors de l’acquisition de l’immobilisation.

D’autres calculs sont à prévoir comme compléments de données. Cela concerne par exemple le chiffre d’affaires prévisionnel, l’estimation des frais généraux, etc.

Conclusion

L’estimation des dotations aux amortissements prévisionnels est obligatoire dans l’établissement du business plan. Pour cela, vous devrez reconnaitre les biens amortissables sur vos investissements. Le calcul sera facile en connaissant le coût d’acquisition et la durée d’utilisation de chaque immobilisation.

Pascal

Pascal est un conseiller en création d’entreprise. Il accompagne les entrepreneurs dans l’optique de garantir la viabilité de leur projet et le bon développement de leur structure professionnelle. Il analyse la faisabilité de chaque projet de création d’entreprise, aide l’entrepreneur dans le choix du statut juridique et dans celui des partenaires financiers.