La CARCDSF : présentation et fonctionnement
Comme toute autre profession libérale, le métier de dentiste et de sage-femme est également rattaché un service social spécifique, à savoir la CARCDSF. Elle propose une assurance de prévoyance et retraite à ces praticiens.
La CARCDSF représente l’organisme chargé de la sécurité sociale de la profession de dentiste et de sage-femme. Elle fait partie des dix caisses autonomes de la CNAVPL.
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La CARCDSF en quelques mots
En termes de prévoyance sociale et retraite pour les professionnels libéraux, il en existe un bon nombre d’organismes compétents. À titre d’information, ils sont tous adhérents à la CNAVPL (Caisse Nationale d’assurance vieillesse des Professions Libérales). Parmi les dizaines de caisses membres, nous pouvons citer :
- La CARPV pour les vétérinaires ;
- La CAVAMAC pour les agents généraux d’assurance ;
- La CAVEC pour les experts-comptables ;
- La CARCDSF pour le domaine médical, etc.
L’abréviation CARCDSF signifie la Caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes. Cette structure a vu le jour depuis la fusion des caisses de retraite des deux professions en janvier 2009. Elle se préoccupe donc des enjeux en matière d’assurance retraite et vieillesse liés aux deux métiers. En plus de cela, elle a pour vocation de garantir une prévoyance complémentaire pour les chirurgiens-dentistes.
Un praticien (dentiste ou sage-femme) exerçant sa profession en libéral est généralement libre de cotiser à la CARCDSF. Il en va de même si celui-ci fait son travail sous forme de remplacement ou de SEL. En vous inscrivant au conseil de l’Ordre, vous serez naturellement affilié à ladite caisse.
Les options de souscription à cette caisse de prévoyance et retraite
Dans l’idée d’adhérer à la CARCDSF, les indépendants concernés doivent déclarer leurs activités auprès de la CFE (Centre des Formalités Commerciales) dès la création de l’entreprise. Vous êtes également tenus de joindre une déclaration d’affiliation aux termes de votre carrière pour justifier votre inscription. Il faut noter que chaque profession dispose de son propre formulaire d’affiliation, téléchargeable depuis le site officiel de l’organisme.
La CARCDSF offre à ses affiliés de multiples canaux de communication pour toutes les informations relatives à ses droits ou à d’autres services. Ainsi, des conseillers retraite sont toujours disponibles via :
- Appel téléphonique au numéro : 01 40 55 42 42. Les horaires d’accueil sont de 9 h 30 à 16 h 30 tous les jours ouvrables.
- Lettre recommandée à l’adresse : 50 avenue Hoche, 75381 PARIS, CEDEX 08 ;
- Mail à l’adresse : contacts@CARCDSF.fr. Il faut tout même mentionner spécifiquement la question que vous allez évoquer dans votre message.
Que vous soyez sage-femme ou chirurgien-dentiste, vous avez droit à un espace adhérent sur le site web de la caisse de prévoyance et de retraite. Aussi, vous avez la possibilité de vérifier le paiement de votre pension de retraite. Entre autres, vous êtes autorisé à y déposer une réclamation.
Lors de votre adhésion, il convient de préciser tous les éventuels changements de situations. Cela concerne notamment votre mariage, votre divorce, la naissance d’un enfant, les changements de secteurs conventionnels, de sécurité sociale, etc. De ce fait, vous aurez toute la chance de bénéficier des avantages que propose la CARCDSF.
Les services que propose cette structure
La CARCDSF mène trois principaux régimes de pension. Cela concerne notamment :
- La retraite complémentaire,
- L’assurance vieillesse de base,
- Les prestations de retraite de complémentaire pour les employés contractuels,
Elle administre également un régime invalidité-décès. À l’origine, cette caisse autonome a pour mission principale de garantir une assurance de prévoyance et retraite à ses membres. De même, elle promet d’effectuer certaines fonctions avec eux.
Parmi d’autres, elle accompagne les professionnels libéraux dans leurs démarches administratives par le biais d’un conseiller en prévoyance. Elle fournit divers services de base tels que la déclaration de retraite, l’apport des preuves de paiement, la demande d’un duplicata des déclarations de revenus. Elle accorde une aide via ses Fonds d’action pour soutenir les affiliés en difficulté financière.
Elle propose des acquittements mensuels et arriérés de pension. En cas de décès de l’assuré, la CARCDSF poursuivra le versement la rente au conjoint survivant. Elle informe les praticiens de leurs droits et conditions de retraite sur une base continue. Elle privilégie la qualité de ses services grâce à des enquêtes de satisfaction entretenues régulièrement auprès de ses adhérents. Elle établit tous les moyens par lesquels l’organisation peut répondre efficacement aux besoins de ses membres.
La méthode de calcul de la retraite complémentaire
Connaître le montant de sa retraite complémentaire semble logique pour un assuré d’une caisse de sécurité sociale. Du moins, il faut savoir comment le calculer. Dans le cas de la CARCDSF, la détermination de votre droit repose sur trois éléments, dont le taux de pension, le nombre de points et la valeur des points.
Les points se basent sur les contributions effectuées au cours d’une période trimestrielle vérifiée. Pour obtenir la valeur des points, il faut diviser la cotisation mensuelle versée par le régime complémentaire par le prix d’achat des points. Il faut noter que ce dernier change tous les ans.
La formule de la pension complémentaire à appliquer est donc la suivante :
Retraite complémentaire = taux de pension x nombres de points x valeurs du point
L’âge de départ à la retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes
Pour une sage-femme ou un chirurgien-dentiste, l’année de naissance importe sur sa retraite. En ce sens, vous pouvez prendre votre retraite dès l’âge légal prescrit, qui est de 61 et 2 mois ou 62 ans. Pour tirer parti automatiquement d’un régime de retraite à taux plein, certains professionnels médicaux choisissent de prolonger la durée de leur cotisation. Ils maintiennent donc leur activité jusqu’à 65-67 ans.
Comme mentionné précédemment, vous êtes en mesure de prendre votre retraite à partir de 61 ans et 2 moins. Ainsi, vous percevrez une pension de base ou compter jusqu’à 65 ans. En fait, vous bénéficierez d’une retraite à taux plein si vous êtes né avant juillet 1951.
Dans le cas où votre date de naissance serait comprise dans les six derniers mois de 1951, votre âge légal de retraite à taux plein est de 65 ans et 4 mois. À titre d’information, ceux qui sont nés entre le 1er juillet 1951 et le 1er décembre 1955 peuvent partir à la retraite à l’âge de 65 ans et 4 mois ou 66 ans et 7 mois. En effet, ce n’est qu’en 1955 que le taux plein se stabilise à 67 ans.
Ceux qui ont travaillé dès leurs jeunesses peuvent bénéficier des réductions de retraite à taux plein. Pour cela, ils doivent parvenir à cotiser cinq trimestres au bout de 16 ou 20 ans de carrière.
Les avantages de s’affilier à cette caisse de retraite
Bien qu’ils soient non obligatoires, nous recommandons aux chirurgiens-dentistes et sages-femmes d’avoir des contrats d’assurance complémentaire. Celle-ci protège vos revenus et garantit votre couverture en cas d’accident ou autre danger. En fait, le programme obligatoire CARCDSF entre en scène en cas d’accident ou de maladie pendant les périodes d’incapacité de travail de plus de 90 jours.
En arrêtant d’exercer dans ce milieu, le professionnel doit toujours continuer à payer ses factures. Et nous savons que ceux-ci peuvent s’élever à quelques euros en très peu de temps. Pour cette raison, l’assurance de prévoyance avec garantie s’avère une solution idéale pour anticiper les coûts éventuels. Nous pouvons également soutenir que cette formule prendra le relais quand les programmes obligatoires ne sont pas en mesure d’agir.
La CARCDSF verse une partie de la pension aux héritiers de l’assuré décédé, communément appelé pension de survie. Cette rente est généralement destinée au conjoint ou aux enfants de l’assuré (dans le cas des fonctionnaires).
Qu’est-ce qu’une pension de la réversion ?
Il s’agit d’un concept de la CARCDSF permettant à une personne de bénéficier de la retraite complémentaire de son conjoint ou de ses parents. Pour cela, plusieurs conditions sont donc à tenir compte. Elle est implémentée sur la base des ressources liées aux trois derniers mois précédant la date d’effet.
Pour ceux dont le conjoint est décédé, il faut envisager une rente de plus de 5 000 euros comme limite de ressources dans le trimestre. Sur une année, ce plafond peut dépasser de 21 000 euros. Si l’assuré et son conjoint sont mariés légalement, alors le survivant est en droit de recevoir une pension de réversion. Cela s’applique même après un remariage ou une cohabitation notoire. Dans cette occurrence, le rendement s’élève à 8 400 euros par trimestre et à plus de 33 700 euros par an.
Conclusion
La caisse autonome de la retraite des chirurgiens-dentistes et sages-femmes est l’une des dix composantes de la CNAVPL. Pour adhérer à cette organisation, il vous suffit de suivre les démarches requises. En cas de difficulté, n’hésitez pas à contacter un expert pour vous épauler durant le processus. Celui-ci pourra également vous aider à trouver une solution adéquate à votre situation personnelle, tout en considérant vos objectifs.