Entreprise

Le groupement d’intérêt économique : tout ce que vous devez savoir

Activé 2 mai 2022 - 7 minutes de lecture
concept de chaîne de valeur

La facilité de fonctionnement et l’absence de capital minimum à la création, confèrent au GIE (Groupement d’intérêt économique) de grands avantages pour la gestion. L’entraide et l’occasion de pouvoir mettre les ressources en commun augmentent vos chances d’optimiser votre chaîne de valeur.

Intégrer le GIE dans votre stratégie, dans le but d’optimiser la chaîne de valeur de votre entreprise, peut s’avérer efficace. En effet, cela vous permet de bénéficier des expériences des autres membres du groupement. Comment la collaboration avec différentes entités contribue-t-elle à augmenter la valeur de votre société ?

Les principes de base

Afin d’assurer l’efficacité de chaque maillon au sein de votre entreprise, vous aurez à veiller sur sa chaîne de valeur. Rejoindre un Groupement d’Intérêt Économique (GIE) pourrait vous procurer une aide supplémentaire.

La chaîne de valeur

À l’origine, Michael Porter introduit la notion de « chaîne de valeur » pour la première fois. Il parle de l’entreprise comme une suite d’activités. Dans cette idée, les « inputs » se transformeront en « outputs », consommés au final par les usagers. Une interconnexion existe entre ces différentes fonctions.

L’amalgame de tout cela engendre une réelle valeur pour le client. Cette notion dépasse ainsi l’image de la société uniquement et englobe également les relations entretenues avec ses partenaires.

La compréhension de la chaîne de valeur vous accompagnera à choisir la bonne méthode à adopter pour marquer vos valeurs. Le but repose sur le fait de déterminer chaque nœud de la structure de l’entreprise. Vous pouvez ensuite visualiser d’une manière plus précise les principes et concepts importants pour le client. À partir de là, vous possèderez les informations nécessaires pour appliquer les meilleurs arrangements, à chaque niveau, pour votre société.

Le Groupement d’Intérêt Economique

Le GIE s’apparente à une plateforme de collaboration entre des entreprises déjà fonctionnelles. Cette entité peut générer des bénéfices, mais sa vocation initiale s’avère toute autre. Essentiellement, le GIE vise la facilitation de l’activité économique de ses affiliés. Elle se concrétise grâce à la constitution d’une disposition juridique tierce. Un de ces atouts demeure son énorme souplesse juridique et l’inutilité de prévision d’un capital social. À

la forme juridique de l’entité se montre originale et « hybride ». À cet effet, elle autorise la formation d’une entité juridique. Le Groupement peut se former à compter de 2 personnes ou plus. Les membres peuvent se présenter comme personnes physiques ou morales. La possibilité de fonder un GIE entre auto-entrepreneurs s’avère évidente si ces derniers œuvrent sur des secteurs communs. De plus, cela reflète une image collective de votre entreprise.

L’intérêt du GIE dans la chaîne de valeur

Tel cité précédemment, le GIE garde en guise de but de simplifier l’activité du groupement par l’utilisation d’une structure juridique tierce. Son activité se tient comme civile commerciale ou agricole. Cette coopération rassemble différentes sociétés ou associations du même domaine avec un dessein et des tâches similaires. Dans cette optique, les entreprises peuvent collaborer pour le développement de leur activité économique respective.

Aussi, partager les logistiques, les savoirs et les ressources afin de s’entraider. Intégrer un GIE vous offre par exemple la possibilité de récolter des avis externes sur votre fonctionnement. Dans cet esprit, vous pourrez comparer vos stratégies à celles des membres de votre groupe, pour améliorer votre organisation interne. Les négociations auprès des fournisseurs semblent plus aisées, et le partage de diverses charges contribue à alléger votre flux de trésorerie.

En d’autres mots, le GIE entraîne la rallonge de l’activité de ses affiliés, par le partage des activités de recherche, des ressources ou des logistiques.

L’essentiel sur le GIE

Pour vous lancer dans le GIE, vous aurez à comprendre son mode de gestion, puis créer ou en intégrer un.

Créer un GIE

La première étape pour fonder un GIE consiste en la rédaction d’un acte écrit en guise de contrat. Ce dernier doit contenir, entre autres, la dénomination du groupement, l’objet, le siège social et sa durée de vie. En parallèle, les informations sur les entreprises de chaque membre comme le nom, forme juridique et adresse s’avèrent inéluctables.

La création d’un GIE sans capital se révèle possible. Dans ce cas, les membres verseront des cotisations pour le fonctionnement du GIE. Cette façon de travailler ressemble beaucoup à celle des associations. Vous aurez la possibilité de choisir parmi 3 types d’apports : en numéraire, en industrie ou en nature.

Les droits d’enregistrement dans le cas de cession de parts s’élèvent à 375 euros. Le groupement se trouvera dissout si l’un des contributeurs déclare faillite.

Gérer un GIE

L’administration du groupement s’organise de bon gré entre ses membres. Toutefois, ces derniers doivent s’accorder pour la désignation d’un ou plusieurs contributeurs pour devenir administrateur. Les affiliés tiennent une assemblée pour la prise des décisions conformément au contrat du GIE. Cet acte contient également les éventuelles clauses ou stipulations de l’assemblée. Enfin, les conditions à l’entrée des nouveaux membres, les sorties ou les exclusions se notent aussi dans ce contrat.

Le choix de l’administrateur peut s’exécuter en personnalité physique ou morale. Dans l’éventualité d’une personne morale, un mandataire déclaré au RCS représentera l’administrateur dans le GIE. Les exigences de comptabilité s’apparentent à celles des entreprises, de fait les factures et les paiements des prestations reviennent à la société marchande. Les membres du groupement avec une activité économique se trouvent assujettis aux impôts et cotisations sociales.

Les avantages et les inconvénients du GIE

Le mode de fonctionnement du GIE propose beaucoup d’avantages. Il autorise une réelle coopération entre entreprises et la mise à disposition des connaissances et du savoir-faire. Le groupement jouit également d’une facilité de création. En plus, les membres pourront garder leur autonomie et peuvent œuvrer à des projets en dehors du cercle du GIE. Si le nombre des salariés compte moins de 100 personnes, le contrôle des comptes demeure facultatif.

Toutefois, pour fonctionner, les membres doivent savoir coopérer, disposer d’une bonne entente et posséder une compréhension de la méthode de travail. Malheureusement, les taxations pourraient augmenter considérablement en cas de changement en une autre forme juridique. Comme toutes les entreprises de personnes, la responsabilité des membres s’avère illimitée. Les affiliés demeurent responsables sur leurs biens propres quant à l’obligation sur le passif du GIE.

Conclusion

La facilité de fonctionnement et l’absence de capital minimum à la création, confèrent au GIE de grands avantages. L’entraide et l’occasion de pouvoir mettre les ressources en commun augmentent vos chances d’optimiser votre chaîne de valeur. De plus, vous pouvez réaliser d’importantes économies, pour développer vos projets.

Pascal

Pascal est un conseiller en création d’entreprise. Il accompagne les entrepreneurs dans l’optique de garantir la viabilité de leur projet et le bon développement de leur structure professionnelle. Il analyse la faisabilité de chaque projet de création d’entreprise, aide l’entrepreneur dans le choix du statut juridique et dans celui des partenaires financiers.