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Tout connaître sur le bilan comptable

Activé 18 janvier 2022 - 9 minutes de lecture
bilan comptable

Le bilan comptable est un document obligatoirement tenu par une entreprise, quels que soient son statut juridique, son objet social et sa taille. Il rassemble toutes les informations liées à un exercice social ou comptable d’une entreprise. Il enregistre tous les détails de l’entrée, de l’utilisation ou des dépenses liées à son capital. Vous voulez tout connaître sur le bilan comptable ? Vous trouverez tout ce que vous devez savoir dans cet article.

Définition du bilan comptable

L’établissement d’un bilan comptable est une obligation qui incombe à tous les chefs d’entreprise. Il s’agit d’un document normalisé qui est encadré par les dispositions légales du Code de Commerce et du Plan Général de Comptabilité ou Plan Comptable Général. Le bilan comptable est différent du :

  • bilan financier ;
  • bilan fonctionnel;
  • bilan prévisionnel (bilan comptable anticipé, établi au moment de la création d’entreprise et fourni avec le business plan).

Sa construction, son principe de fonctionnement et son contenu sont expressément prévus par la loi. Il doit mentionner différentes types d’éléments et d’informations pour être valide, généralisé et compréhensible. C’est la raison pour laquelle cette mission est souvent attribuée à un expert-comptable.

La construction d’un bilan comptable s’avère être une mission assez complexe qui requiert les compétences techniques et spécifiques d’un professionnel en expertise comptable. Toutefois, cela n’exclut pas la possibilité d’établir le bilan comptable soi-même, bien que cela soit très peu recommandé. Le risque de faire des erreurs est élevé quand on ne fait pas appel à un expert-comptable.

Le bilan comptable doit également être établi à la date de la clôture d’un exercice comptable. Il doit être remis avec les autres composantes des comptes annuels, à savoir : le compte de résultat et le plan de trésorerie. Le dépôt des comptes annuels doit alors se faire auprès du greffe de Tribunal de Commerce, dans un délai de 7 mois suivant la clôture de l’exercice comptable. Cependant, le dirigeant de l’entreprise peut décider de réaliser un bilan comptable en cours d’exercice, à la date de chaque arrêté intermédiaire.

Enfin, le bilan comptable doit obligatoirement se composer de deux grands éléments :

  • les éléments actifs qui montrent tout ce que l’entreprise possède (stocks, créances clients, trésorerie, etc.), et ;
  • les éléments passifs qui montrent tout ce que l’entreprise doit aux tiers (les dettes fiscales, les dettes financières, les dettes fournisseurs, etc.).

L’écriture de ses différents éléments doit suivre une méthodologie bien déterminée. D’où, soulignons-le encore, la nécessité d’un expert-comptable.

L’utilité d’un bilan comptable

La principale mission du bilan comptable est de donner des informations relatives aux ressources de l’entreprise (d’où proviennent ses capitaux ?) et à l’affection de ses ressources (comment ses capitaux sont-ils utilisés ?). Il permet de faire une comparaison entre les recettes et les dépenses de l’entreprise. Cela va permettre à son dirigeant de :

  • connaître la situation financière de son entreprise à l’instant T ;
  • analyser ses points forts et ses points faibles ;
  • suivre et évaluer l’évolution de ses activités au cours de la période concernée.

L’établissement d’un bilan comptable est également important aux yeux des partenaires financiers de l’entreprise, parce qu’il leur permettra de vérifier son état de santé financière et d’évaluer sa valeur. Pour un banquier même, c’est le bilan comptable qui va déterminer la solvabilité de l’entreprise. Il va lui permettre de savoir si cette dernière est éligible à un crédit supplémentaire ou non.

La construction d’un bilan comptable

Il existe différentes méthodes pour faire un bilan comptable, mais le meilleur moyen reste de procéder à un contrôle quotidien des opérations de l’entreprise. Autrement dit, les écritures comptables devront être saisies de manière régulière, de telle sorte à vérifier et à valider progressivement tous les soldes des comptes.

Pour ce qui est de la méthodologie proprement dite, il est plus judicieux de suivre les étapes suivantes, afin de perfectionner le maximum possible la réalisation du bilan comptable.

Choisir l’outil de gestion

L’outil de gestion à utiliser doit être choisi en fonction de l’activité et de la taille de l’entreprise. En effet, vous devez inclure dans vos critères de choix : les différentes fonctionnalités proposées par l’outil, la qualité et la performance de son service ainsi que votre budget. La saisie des écritures comptables est-elle automatique ? La déclaration de la TVA se fait-elle également de manière automatique ? Qu’en est-il du suivi des comptes-tiers ? Un tableau de bord y est-il intégré ? Il existe autant de questions auxquelles vous devez vous poser avant de choisir l’outil de gestion qui correspond le plus à votre entreprise.

Saisir les écritures comptables

Pour établir un bilan comptable, il faut préalablement procéder aux écritures comptables, c’est-à-dire, à la saisie comptable des ventes et des achats. Cette étape doit être réalisée de manière normée. Chaque opération à saisir doit être détaillée avec des indications spécifiques, telles que les montants, les dates, les libellés et les numéros des comptes concernés.

La réalisation de cette étape est particulièrement fastidieuse si vous la réalisez vous-même, mais peut également être particulièrement coûteuse si vous la faites réaliser par un expert en comptabilité d’entreprise. La solution, c’est de trouver un expert-comptable compétent, qui sera accessible à un prix assez abordable.

Réviser les comptes

Après avoir effectué la saisie des écritures comptables, il faut passer à la révision des comptes. Elle consiste tout simplement à contrôler, à vérifier et à valider tous les soldes de votre compte. Avec la réalisation de cette étape, vous obtiendrez la garantie que vos comptes annuels sont cohérents, véridiques et fiables. Le recours à un outil de gestion est toujours recommandé pour plus de facilité dans cette tâche.

Les éléments constitutifs d’un bilan comptable

Comme il a été mentionné plus tôt, le bilan comptable est composé de deux principaux éléments : les éléments actifs et les éléments passifs. Par contre, chacun de ses principaux éléments doit aussi comporter différents autres éléments, qui sont aussi prévus et encadrés par la loi.

Pour l’actif du bilan (partie gauche du document), les informations qui doivent y figurer sont :

  • l’actif immobilisé (en haut) : c’est l’ensemble des possessions de l’entreprise qui sont destinées à une utilisation durable. Il rassemble : les immobilisations incorporelles (telles que les fonds de commerce et les marques), les immobilisations corporelles (telles que les immeubles et les véhicules) et les immobilisations financières (telles que les cautions et les titres de participation dans d’autres sociétés).
  • l’actif circulant (en dessous) : c’est l’ensemble des possessions de l’entreprise qui sont destinées à être rapidement transformées en liquidités. Sont comptés par l’actif circulant : les créances-clients, les stocks, etc.
  • les comptes de régularisation (en bas) : c’est l’ensemble des montants qui ont dû être déversés à l’occasion de la clôture d’exercice. Ils sont établis pour neutraliser les charges ou les produits constatés d’avance ou manquants à l’exercice.

Pour le passif du bilan, les éléments qui doivent y figurer sont :

  • les capitaux propres (en haut) : ils rassemblent les apports en capital social, les réserves accumulées et le résultat de l’exercice clos.
  • les provisions pour risques et charges (en dessous)
  • les dettes (en dessous), telles que les dettes fournisseurs, les dettes financières, les dettes fiscales et les dettes sociales
  • les comptes de régularisation (en bas).

Il convient de rappeler que les comptes de régularisation du passif du bilan fonctionnent de la même manière que les comptes de régularisation de l’actif du bilan. Autrement dit, ce sont l’ensemble des sommes qui sont versées au titre de la clôture de l’exercice comptable, pour la neutralisation des charges ou des produits. Ses comptes de régularisation impactent énormément sur le résultat du bilan. Ils mettent facilement en évidence les postes qui sont plus significatifs au patrimoine de votre entreprise. Ils doivent susciter une attention particulière de la part du dirigeant.

Le mode d’analyse d’un bilan comptable

Afin de bien analyser un bilan comptable, il est important de comprendre d’abord la structure globale de ce document. Ainsi, la première chose que vous devez faire, c’est de segmenter le bilan comptable, en repérant sur la partie gauche avec tous ses éléments l’actif du bilan, et sur la partie droite le passif du bilan avec tous ses éléments.

Ensuite, vous devez en dégager les principaux indicateurs, ceux qui sont importants pour analyser la situation de votre société. Il s’agit notamment du :

  • taux d’endettement ;
  • fonds de roulement;
  • besoin en fonds de roulement.

Puis, vous devez surveiller de près les points suivants :

  • le niveau des provisions pour risques ;
  • les stocks ;
  • le niveau des capitaux propres.

Vous saurez l’état financier de votre entreprise en vous basant sur ses points cruciaux du bilan comptable. Toutefois, vous devez comprendre que ses éléments ne montrent pas la vérité absolue sur la situation de votre entreprise. Le bilan comptable ne mesure pas la valeur des éléments complexes, tels que le potentiel de développement du projet ou la rentabilité sur le long terme de l’entreprise.

Pour faire une analyse complète de la situation financière de votre entreprise, vous devez vous appuyer d’un outil d’aide au pilotage d’entreprise. En plus, pour interpréter justement les chiffres indiqués sur le bilan comptable, nous vous recommandons de faire appel aux compétences d’un expert-comptable.

Pascal

Pascal est un conseiller en création d’entreprise. Il accompagne les entrepreneurs dans l’optique de garantir la viabilité de leur projet et le bon développement de leur structure professionnelle. Il analyse la faisabilité de chaque projet de création d’entreprise, aide l’entrepreneur dans le choix du statut juridique et dans celui des partenaires financiers.